Pythagore
Bien qu'aujourd'hui son nom soit connu des étudiants en géométrie, Pythagore était plus un mystique qu'un mathématicien. Le qualifier d'homme de la rennaissance serait à la fois en dessous de la vérité et anachronique. L'incroyable variété de ses idées et de ses occupations était exceptionelle, même pour son époque. Il parcourut le monde à la recheche de connaisance. On a retrouvé aucun texte écrit par Pythagore lui-même et le récit de ses dons varie selon les sources. Certains disent qu'il était étudiant en Inde avec les Brahmanes et en Angleterre avec les druides ce qui, bien que se sois fort improbable, expliquerait d'une part sa théorie de la réincarnation et d'autre part certains de ses rituels de purification. Il n'y a aucun doute sur le fait que c'est en Egypte qu'il se perfectionna en astronomie et en géométrie, et que c'est en Perse qu'il approfondit ses connaissances en astrologie et en numérologie. A son tour, il réunit autour de lui un groupe de disciples et ouvrit un école à Crotone en Italie. Il développa sa théorie selon laquelle l'harmonie relie toute chose. Les relations harmoniques peuvent bien être traduite numériquement. Comme le dit le fameux aphorisme de Pythagore, "le chiffre est tout". La théorie pythagorienne fut largement dédaignée.
Pythagore dispensa des principes exotériques, connus de tous, par exemple : « Il est interdit de prier pour soi-même », « Entre amis, tout est commun ». Mais d'autres enseignements sont ésotériques, c'est-à-dire réservés aux initiés et d'expression symbolique, et ils portent sur les secrets de la nature et des dieux. Ces enseignements secrets sont appelés Mémoires, car il faut s'en souvenir, sans les écrire. Ce sont, d'une part, les « acousmates » (άκούσματα), des dits (prononcés en grec dorien, la langue des pythagoriciens), des préceptes oraux et, d'autre part, les « symboles » (σύμβολα), des formules codées, des sommaires (kephalaia, κεφάλαια). Car « tout ne peut pas être dit à tout le monde. ». « Il y avait chez les pythagoriciens la règle absolue du silence ».
La doctrine de Pythagore ne fournit pas seulement une explication du monde matériel. D'un point de vue moral, elle repose sur la notion que le monde a été crée par la division de l'unité divine en multiplicité. Ainsi, une étincelle divine est-t-elle présente dans chaque chose et dans chaque être vivant. Et cette étincelle est non seulement la source des relation entre toute chose - c'est à dire la source de l'harmonie- mais aussi la petite flamme que chaque homme doit entretenir par une bonne conduite et une vie exemplaire.
Malheureusement, Pythagore tenta de mettre en place un gouvernement fondé sur ses principes et comme c'est le cas pour plusieurs essais d'application d'une théorie, le résultat fut désastreux. La discipline et l'ascétisme d'une communauté spirituelle, transposée dans le gouvernement d'une cité ressemblait beaucoup à de l'oppression. Pythagore et ses partisant furent rapidement renversés et propablement massacrés. On établit sa mort vers 495 av. J.-C., à l'âge de 85 ans.
Pour approfondir :
- Le Guide de la Divination par Anne Fiery, aux éditions Chronicle