Informations générales à propos d'OstaraOstara est une fête solaire célébrée entre le 20 et le 23 mars selon les années (généralement le 21 mars), calquée sur l'équinoxe de printemps (ou équinoxe vernal). La date exacte est fixée en observant le soleil : il s'agit du moment précis où le soleil passe au zénith sur l'équateur terrestre ; c'est le point exact ou la ligne des équinoxes croise celle de la sphère céleste. On dit traditionnellement que, ce jour-là, jour et nuit sont d'égale durée et que la lumière triomphe définitivement sur les ténèbres. La première partie de cette affirmation n'est qu'à demi vraie, puisque tout dépend du lieu où vous résidez : les personnes les plus proches de l'équateur verront des journées plus longues que les nuits, tandis que celles en étant le plus éloignées auront des nuits beaucoup plus longues. Il ne faut ainsi pas se fier à l'étymologie du mot "équinoxe", qui provient du latin aequus, signifiant "égal" et nox, signifiant "nuit", littéralement donc "nuit égale". Le plus important est donc de se focaliser sur la position du soleil et non sur la durée du jour et de la nuit, car ce fait là se produit au même moment pour tous, partout dans le monde. Il est dit qu'Ostara est le moment qu'attend la nature pour s'éveiller ; concrètement, on observe déjà cet éveil dès Imbolc (avec ses fameux perce-neiges). A Ostara, on célèbre la fertilité et surtout le premier jour du véritable printemps, comme en atteste la symbolique wiccane : sortant précipitamment de son sommeil, la Déesse enveloppe la terre de fertilité, pendant que le Dieu se développe et gagne en maturité. Il parcourt les champs verdoyants et se réjouit de la luxuriance de la nature. L'étymologie de ce Sabbat est un peu floue. Certains avance qu'il tire son nom d'Eostre, une déesse anglo-saxonne. Cependant, bien que son lien avec ce Sabbat soit indéniable, Eostre étant une déesse du printemps, de la fertilité et de l'aube, on ne possède que très peu d'informations à son sujet. C'est un moine bénédictin du VIIIe siècle, Bède le Vénérable, qui citera la première fois Eostre dans son livre De temporum ratione, et qui présente son culte comme déjà éteint parmi les Anglo-Saxons. Puis, en 1835, c'est Jacob Grimm (2) qui, en citant Bède, a introduit pour la première fois le mot "Ostara", dans son ouvrage Deutsche Mythologie, comme étant l'équivalent d'Eostre en vieux haut allemand (plus d'informations ici). Voir également notre article consacré à l'histoire du Sabbat. Dans son ouvrage the relationship between dawn and springtime, between night - or early morning - and daybreak in the Christian Eastern rituals of the East and the West, Johann Knobloch propose en 1959 une étymologie différente : selon lui, le nom de la semaine sainte de Pâques (Easter Week, en anglais) découlerait du latin albae, comme dans hebdomada in albis. Ce terme germanique serait relié à un mot indo-européen désignant l'aube (en avestique : ušab-, en grec : ἠώς, en latin : aurora, en lituanien : Ausra, en letton : Austra, en slave : za ustra) et Knobloch relie ces dérivées au mot albae que l'on retrouve dans l'Eglise latine, desquels découlent les mots français et italien "aube". Mais Ostara tire également son nom de East (est, en anglais) puisque, le jour de l'équinoxe, il est dit que le Soleil se lève très exactement à l'est. Ce sabbat revêt également d'autres noms, selon les cultures et les traditions :
Notes :
1. On pense que ce terme vient à son tour de la racine proto-indo-européenne signifiant "briller" ou "aube".
2. Avec son frère Wilhelm Grimm. Jacob et Wilhelm sont deux linguistes, philologues et collecteurs de contes de langue allemande, nés dans les années 1780. Sources : Par Yuna Minhaï Extraits de Ostara: Rituals, recipes & lore for the Spring equinox, par Kerri Connor, éditions Llewellyn, traduction et adaptation Yuna Minhaï Wikipedia.fr Pour approfondir :
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