Imbolc est l’une des célébrations sur laquelle nous disposons le moins de sources médiévales. Toutefois, nous savons qu’il s’agit à l’origine d’une fête Irlandaise. Réinterprétée ensuite par les Chrétiens, Imbolc est d'abord devenue la fête de la St Brigitte (dérivée de la déesse Brigid, voir plus bas) puis la Chandeleur que nous connaissons aujourd'hui. Ce Sabbat est associé à la Déesse du feu Brighid (également parfois connue sous les nom de Bridget ou Brigantia selon les traditions). Dans le néopaganisme actuel, et par certains scientifiques français, elle est considérée comme une personnification de la Déesse Mère, à la fois la mère, l’épouse, la sœur et la fille des autres dieux. Comme c'est souvent le cas avec les divinités celtiques qui sont décrits comme étant "triples", ce nom représente parfois trois sœurs, toutes nommées Brigid, exécutant diverses fonctions dans la société, telles que la guérison, la poésie ou encore la forge. Mais son symbolisme est parfois bien plus vaste également, puisque cette divinité évoque également l’inspiration, la mort, le tissage, la sagesse, la fertilité, la méditation, la recherche ou encore la connaissance. Dans les pays anglo-saxons, on semble plutôt considérer que les Celtes avaient plus d'une déesse, et que cette notion de déesse unique aurait été influencée par le culte marial du Moyen Âge et renforcé par le livre de Marija Gimbutas, Le Langage de la déesse. Ainsi, ce sont sur ces principes que se base la fête d’Imbolc.
Etymologiquement, le terme d'Imbolc (prononcé "i-molg" ou "ĭm′bōlg") revêt des significations variées. On pense qu'il pourrait être relié à l'anglais in milk, ou à l'ancien irlandais oimelc, le "lait des brebis", en accord avec la période de lactation du bétail. C’est d’ailleurs sans doute pour cette raison qu’il est de coutume de verser du lait sur la Terre lors de la célébration d’Imbolc, pour représenter symboliquement la fin de l’hiver, le retour à la vie et le printemps. La renaissance de la lumière et de la chaleur est l'une des clés essentielles de ce Sabbat. D'ailleurs, la symbolique du retour du soleil, du printemps et de la lumière n'est pas non plus étranger à l'appellation chrétienne, puisque le terme de "chandeleur" découle de "chandelles". En effet, Imbolc est une fête tournée vers le retour du soleil et l’on allume de nombreuses chandelles en hommage à celui-ci. Symboliquement, l'absorption de la lumière et de la chaleur est un moyen de transformation, de purification et de prospérité. Il n'est pas anodin non plus de réaliser les traditionnelles crêpes à ce moment-là, celles-ci représentant symboliquement le Soleil, cet astre rond et doré, à l'image de ces mets gourmands que l'on adore déguster en famille.
D'autres noms sont employés pour ce Sabbat en fonction des croyances mais également des régions :
(Saint) Brigid's Day (le jour de la Saint Brigitte) : anglais, et ses dérivés : - Lá Fhéile Bríde : Irlandais - Là Fhèill Brìghde : Gaélique écossais - Laa'l Breeshey : Ile de Man
Imbolc : Ecossais
Candlemas : Chrétien (en français Chandeleur)
Lupercalia : Rome antique (en français Lupercales)
Oimealg / Oimelc : Gaélique
Autres appellations : La fête de Pan, la fête des lumières, la fête des chandelles, le festin de la Vierge
Sources : Par Yuna Minhaï Informations relatives à Brighid : Wikipedia
Pour approfondir :
Imbolc : Rituals, Recipes & Lore for Brigid's Day, de Carl F. Neal, aux éditions Llewellyns (en anglais)
Candlemas: Feast of Flames, de Amber K et Azrael Arynn K, aux éditions Llewellyns (en anglais)